Les Odonates


Cette exposition virtuelle consacrée aux odonates de l’archipel (Libellules et Demoiselles) donne une seconde vie aux collections en sciences naturelles du musée. Elle a été préparée en collaboration avec M. Daniel Abraham, naturaliste spécialisé dans la faune et la flore de nos îles, et plusieurs photographes locaux.

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Une Libellule © Abraham D.

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Une Demoiselle © Abraham D.

"Libellules qui êtes-vous ?"

"Avant de vous initier à ces petites merveilles que sont les Odonates il convient tout d’abord de les présenter.

L'origine du nom Libellule est un peu obscure, Il fait allusion "au vol à l'horizontale au niveau" (sous entendu de l'eau).
La « Libellule » est un Insecte c'est-à-dire qu'elle a un corps divisé en trois parties (tête, thorax et abdomen) et trois pattes de chaque coté du corps (hexapodes). Elle fait partie de l'ordre des Odonates qui font eux-mêmes partie de la classe des Insectes.

Odonate vient du grec odous, odontos « dent »  Il n'y a pas que les odonates qui ont des dents chez les insectes, mais enfin, continuons, c’est ici que ça devient important.
L’ordre des Odonates est divisé en deux sous-ordres : les Anisoptères et les Zygoptères, « ptère »  signifiant aile.
Beaucoup d’ordres d’insectes se terminent par le mot « ptère »  ce qui permet de les différencier par exemple : Orthoptères, Coléoptères, Trichoptères, Lépidoptères, Diptères, Hyménoptères etc.

Anisoptère veut dire, aux ailes différentes, leurs ailes antérieures étant plus étroites que les ailes postérieures qui sont élargies à la base.
Les anisoptères sont souvent de taille robuste et ont la particularité de tenir leurs ailes à l’horizontale au repos. Ce sont elles, les véritables Libellules.

Zygoptère veut dire aux ailes semblables, les antérieures ressemblant aux postérieures, ils sont beaucoup plus petits et fragiles et tiennent généralement leurs ailes verticales au repos, c'est à dire repliées au dessus du corps. Ce sont elles, nos Demoiselles."

Daniel Abraham

"Mes remerciements vont principalement à Patrick Boez et Roger Etcheberry qui m’ont beaucoup aidé dans la correction du document."

La biologie des Odonates

Les Odonates sont avant tout des insectes prédateurs. Aux deux stades de leur vie ce sont des chasseurs acharnés. 

Leur existence se divise en deux parties, un stade larvaire et un stade adulte.

Le premier stade est entièrement aquatique. A partir des œufs pondus sur des substrats plus ou moins immergés, nait une larve dont la particularité est de posséder en avant de la tête un « masque » rétractable au bout duquel se trouve deux crochet pointus qui font la vie dure à la gent aquatique. Vers, arthropodes, mollusques et même les autres odonates, tout le monde y passe. Quand il s’agit de larve de Libellules, comme chez les aeschnes, évitez d’approcher vos doigts trop près  ou de les manipuler, la morsure peut être  douloureuse.

Le deuxième stade est aérien. Au bout d’un certain temps, la larve sort de l’eau et se transforme en « Libellule » ce qui peut prendre plusieurs heures. L’adulte a les mêmes préoccupations que la larve mais ici, ce sont les créatures ailées qui en font les frais : moustiques, maringouins, moucherons, papillons et même les zygoptères. N’ayez crainte l’humain n’est pas visé.

A la fin de sa saison de vol, notre « Libellule » décide de se reproduire et pond ses œufs  sous les feuilles ou sur les tiges des plantes aquatiques.

Et le cycle recommence.

Larve de Libellule © Robert LangloisAeschne des joncs © Daniel AbrahamLarve de Demoiselle © Robert LangloisAgrion enivré © Daniel Abraham

Aeschne porte-crosses
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spécimen de l'Arche © Daniel Abraham
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© Patrick Hacala
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© Roger Etcheberry
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© Roger Etcheberry
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© Patrick Hacala
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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Lake Darner
Qui affectionne particulièrement les grandes étendues d’eau.
Aeshna eremita Scudder
Identifiée pour la première fois au Lac Hermit dans le New Hampshire
70 mm et plus
80 mm
du 13 juillet au 7 septembre (dates extrêmes)

capturé le 15 juillet 1981 à St-Pierre aux Sept Étangs au sud-ouest de l’Étang Thélot. Espèce confirmée par le Dr. Dave Larson de l’Université de St Jean de Terre-Neuve.
Clef visuelle des Aeshnes de la région Avalon-Burin SPM

c’est une espèce typiquement américaine dont la distribution s’étend de l’ouest à l’est du Canada. Elle est présente à Terre-Neuve et dans toutes les Provinces Maritimes. Dans l’Archipel elle est présente dans les trois Iles. C’est l’une des espèces les plus communes avec la Libellule à quatre points.
comme la plupart des aeschnes, les coloris du mâle tendent à tirer sur le bleu alors que ceux de la femelle sur le jaune-vert. Comme on peut le voir sur les photos, l’espèce est caractérisée par sa deuxième bande thoracique, munie d’une forte encoche dans sa partie antérieure.
Aeschne des pénombres
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spécimen de l'Arche © Daniel Abraham
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© Laurent Jackman
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© Nathalie Michel
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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Shadow Darner
Qui préfère les endroits ombragés.
Aeshna umbrosa Wlk.
Qui cherche l’ombre.
environ 75 mm
80 mm
du 10 juillet au 7 octobre (dates extrêmes).

capturé le 11 septembre 1982 à St-Pierre aux Sept Étangs au sud-ouest de l’Étang Thélot. Espèce confirmée par le Dr. Dave Larson de l’Université de St Jean de Terre-Neuve.
Clef visuelle des Aeshnes de la région Avalon-Burin SPM

c’est une espèce typiquement américaine dont la distribution s’étend de l’ouest à l’est du Canada. Elle est présente à Terre-Neuve et dans toutes les Provinces Maritimes. Dans l’Archipel elle a surtout été observée à St-Pierre et plus rarement à Langlade. Des investigations supplémentaires indiqueraient sûrement qu’elle y est plus commune, ainsi qu’à Miquelon où il n’y a qu’une seule mention.
comme la plupart des aeschnes les coloris du mâle tendent à tirer sur le bleu alors que ceux de la femelle sur le jaune-vert. L’espèce est caractérisée par ses taches colorées plutôt petites sur l’abdomen ce qui lui donne un aspect foncé. Les bandes thoraciques sont souvent pâles et bordées d’un liseré noir. La barre frontale est très mince, contrairement à celle de l’Aeschne des joncs. Le mâle à deux appendices caudaux très élargis et pointus à l’extrémité.
Aeschne des joncs
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spécimen de l'Arche © Daniel Abraham
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Daniel Abraham
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© Nathalie Michel
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© Nathalie Michel
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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Sedge Darner
Aeschne des laîches.
Aeshna juncea L.
Espèce associée aux peuplements de joncs (Juncus sp.).
environ 75 mm
80 mm
du 22 juillet au 17 août (dates extrêmes).

capturé le 5 août 1982 à Langlade vers Maquine dans la vallée du premier ruisseau. Espèce confirmée par le Dr. Dave Larson de l’Université de St Jean de Terre-Neuve.
Clef visuelle des Aeshnes de la région Avalon-Burin SPM

c’est une espèce holarctique c'est-à-dire qu’elle est à la fois présente en Europe et en Amérique. Elle est aussi présente à Terre-Neuve et dans toutes les Provinces Maritimes. Dans l’Archipel elle a surtout été observée à Miquelon, à Langlade et plus rarement à St-Pierre.
comme la plupart des aeschnes, les coloris du mâle tendent à tirer sur le bleu alors que ceux de la femelle sur le jaune-vert. C’est une belle espèce caractérisée par ses bandes thoraciques entières et non marginées de noir. Les taches de l’abdomen sont plus grosses, ce qui la rend plus colorée et la barre frontale nettement plus marquée. Ces détails la différencient de l’aeshne des pénombres.
Aeschne vert
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spécimen de l'Arche © Daniel Abraham
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© Patrick Boez
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© Nathalie Michel
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© Laurent Jackman
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Joël Detcheverry
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Green Darner
En rapport avec son thorax de couleur vert pimpant.
Anax junius (Drury)
Le nom spécifique se réfère à Junius Brutus, le fondateur de l'empire romain ou bien plus simplement au mois de juin.
souvent plus de 80 mm
90 mm
u 4 juillet au 6 novembre (dates extrêmes)

capturé pour la première fois le 31 juillet 1999 sur l’Isthme de Langlade au lieu-dit « Le coin du sable » par François Vaillant, lors d’un déplacement « odonatologique » dans l’Archipel.
Clef visuelle des Aeshnes de la région Avalon-Burin SPM

Anax junius présente une large répartition en Amérique. Elle est commune au Mexique et aux Etats-Unis. Au Canada, où elle est résidente au sud, dans la partie nord elle devient migratrice. Ainsi, à Terre-Neuve, on ne sait toujours pas encore si elle vient en touriste ou bien si elle arrive à se reproduire sur place, puisqu’il n’y a pour l’instant aucune preuve de la viabilité des pontes. Pas plus que dans les Iles où maintes et maintes fois, des femelles ont été observées pondre leurs œufs sous les plantes aquatiques. Qu’en advient-il de cette progéniture ? Pour l’instant personne ne le sait. Dans sa période de migration, l’espèce est observée communément dans les trois Iles.
comme la plupart des aeschnes les coloris du mâle tendent à tirer sur le bleu alors que ceux de la femelle sur le jaune-vert. L’espèce est caractérisée par son thorax de couleur entièrement vert pomme. Ses coloris, sa taille nettement supérieure à celle des autres aeshnes et la puissance de son vol, font qu’il est difficile de la confondre avec d’autres membres de la famille.
Libellule à quatre points
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spécimen de l'Arche © Daniel Abraham
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© Joël Detcheverry
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© Laurent Jackman
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© Roger Etcheberry
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Nathalie Michel
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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Four-spotted Skimmer
Traduction : Skimmer, qui parcourt rapidement. Four-spotted, à quatre points.
Libellula quadrimaculata L.
L’appellation quadrimaculata vient de sa particularité d’avoir deux points noirs sur chaque aile.
40 à 50 mm
60 à 70 mm
du 29 mai au 13 septembre (dates extrêmes)

capturé le 4 juillet 1982 à St-Pierre aux sept Étangs, à l’Étang du Cap, par Roger Etcheberry. Espèce confirmée par le Dr. Dave Larson de l’Université de St Jean de Terre-Neuve.

c’est une espèce holarctique dont la distribution s’étend en Amérique, de l’ouest à l’est du continent. Elle est abondante à Terre-Neuve et dans toutes les Provinces Maritimes. Dans l’Archipel elle est présente dans les trois Iles, c’est l’une des espèces de libellules les plus communes et les plus faciles à photographier. De plus elle est présente du printemps à l’automne.
C’est la première libellule à faire son apparition au printemps. Ses deux points noirs sur chaque aile la rendent facilement identifiable, d’autant plus qu’elle n’est pas farouche du tout et se laisse approcher facilement.
Sympetrum noir
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spécimen de l'Arche © Daniel Abraham
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© Nathalie Michel
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© Robert Langlois
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© Roger Etcheberry
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© Patrick Boez
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© Daniel Abraham
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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Black Meadowhawk
Traduction littérale « Faucon noir des prairies ».
Sympetrum danae Sulz
Dans la mythologie grecque Danaé était une princesse enfermée dans une grotte, à qui Zeus venait rendre visite sous forme de pluie d'or. Ceci fait allusion aux tâches dorées qui ornent l'espèce. Il y en a qui ne manquent pas d'imagination !
Autour des 30 mm
40 mm
du 7 août au 1er novembre (dates extrêmes)

capturé le 18 août 1986 à St-Pierre dans la Vallée de Ravenel, au nord de l’actuel « Espace vert ». Espèce confirmée par le Dr. Dave Larson de l’Université Mémorial de Terre-Neuve.

espèce circumboréale de large répartition, Elle est présente dans toutes les Provinces Maritimes ainsi qu’à Terre-Neuve. Dans l’Archipel elle est commune dans les trois Iles. C’est l’une des espèces les plus communes avec la Libellule à quatre points, si ce n’est sa période d’apparition qui est nettement plus tardive. En France c’est une espèce protégée.
Sa taille la fait souvent passer inaperçue et on pourrait même la confondre avec une demoiselle si ce n’était la disposition de ses ailes au repos. Il existe chez cette espèce un dimorphisme sexuel flagrant. Tandis que la femelle arbore de nombreuses taches dorées sur fond obscur, le mâle est entièrement noir, mis à part quelques vagues zones un peu plus claires.
Sympetrum rubigineux
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Laurent Jackman
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Saffron-winged Meadowhawk
Les ailes sont lavées d’une couleur ocrée sur leur bord antérieur.
Sympetrum costiferum (Hagen)
En rapport avec la couleur de la bordure des ailes.
jusqu’à 35 mm de long
40 à 45 mm
du 27 août au 29 septembre (dates extrêmes)

Aucun spécimen n’a encore été capturé dans les Iles et toutes les références sont photographiques, la première datant du 27 août 2010 au Grand Barachois par Patrick Boez.

espèce nord- américaine de large répartition d’une côte à l’autre. Elle est présente à Terre-Neuve et dans toutes les Provinces Maritimes. Dans l’Archipel elle a surtout été remarquée sur l’Isthme et semble apprécier particulièrement les milieux sablonneux. Exception à la règle, elle a été observée pour la première fois à St-Pierre en 2012 dans la vallée des Sept Étangs.
Les deux sexes sont caractérisés par la couleur ocre du bord antérieur de leurs ailes. Si le mâle est facilement identifiable grâce à ses couleurs rougeâtres très prononcées, d’où son nom de « rubigineux », la femelle, avec son faux air de Sympetrum noir peut facilement passer inaperçue.
Leucorrhine hudsonienne
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spécimen de l'Arche © Daniel Abraham
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© Patrick Hacala
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© Patrick Hacala
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© Patrick Hacala
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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Hudsonian Whiteface
Littéralement : « face blanche hudsonnienne »
Leucorrhinia hudsonica Selys
S’il est facile d’interpréter son nom spécifique, le nom générique signifie approximativement « à nez blanc » ce qui est caractéristique du genre.
30 mm de long environ
50 mm et plus
du 13 juin au 25 août (dates extrêmes)

capturé le 26 juin 1981 à Langlade à la source de la fourche droite de la Belle-Rivière. Espèce confirmée par le Dr. Dave Larson de l’Université de St Jean de Terre-Neuve.

espèce du Nouveau Monde, très largement répandue en Amérique du Nord. Sa répartition très septentrionale, comprend l’Alaska et le Labrador ce qui lui a valu son nom spécifique. Elle est présente à Terre-Neuve et dans toutes les Provinces Maritimes. Elle a été observée à St-Pierre et à Langlade et une seule fois sur Miquelon. Elle n’est jamais abondante et disparaît soudainement.
comme toutes les Leucorrhines, le front blanc est un critère d’identification immanquable. Si la femelle se contente de porter des taches jaunes qui la font vaguement ressembler à un sympetrum noir de grande taille, le mâle arbore un costume maculé de rouge vif qui ne passe pas inaperçu.
Pantale globe-trotteur
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spécimen de l'Arche © Daniel Abraham
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Patrick Hacala
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© Laurent Jackman
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© Laurent Jackman
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© Patrick Boez
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Wandering Glider
Littéralement « Planeur vagabond »
Pantala flavescens (Fabr.)
Le terme flavescens met en avant la teinte d’un bel ocre pâle de l’espèce.
40 à 45 mm
70 à 80 mm
du 19 juillet au 3 septembre (dates extrêmes)

capturé pour la première fois le 19 juillet 1999 à Langlade sur les pentes herbeuses de la Tête Pelée par François Vaillant, lors d’un déplacement « odonatologique » dans l’Archipel.

cosmopolite, c’est le terme exact qui s’applique à cette petite vagabonde. C’est la libellule la plus répandue sur la planète. L’Inde constitue sa principale zone de reproduction. Elle visite rapidement l’est du Canada, probablement en provenance d’Amérique du Sud ou d’Europe. Elle a été observée un peu partout sur la Côte Atlantique y compris à Terre-Neuve. Dans les Iles, elle ne fait que passer et peut s’avérer abondante un beau jour et totalement absente le lendemain. Un véritable courant d’air.
cette petite Libellule, de par ses coloris, peut être confondue avec la Libellule à quatre-points. Mais son vol est plus rapide, elle ne tient pas en place et ne se pose pratiquement jamais. Si vous n’êtes pas trop étourdi par ses vols en zigzag, essayez de discerner l’absence de points noirs sur ses ailes. Avec un peu d’expérience, sa teinte générale jaune paille est aussi un bon facteur d’identification.
Pantale bimaculée
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© Patrick Boez
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Spot-winged Glider
Littéralement « Planeur aux ailes tachées »
Pantala hymenaea Say
Le terme hymenaea (membrane) vient d’on ne sait où, faisant allusion aux ailes ou à autre chose.
50 mm
75 mm
Une seule observation datant du 22 juillet 2016 à St-Pierre à l’Anse à Dinand.

La seule référence est photographique. Un cliché placé sur le site Aviavis le 22 juillet 2016 par Patrick Boez à l’Anse à Dinand, y est resté jusqu’au 27 juillet 2017 (!), jour où sa vraie identité a enfin été dévoilée par l’auteur de la photo.

pour respecter les coutumes de la famille, c’est aussi une libellule migratrice. A la différence près que la distribution de la Pantale bimaculée contrairement à la Pantale globe-trotteur est restreinte aux Amériques. De plus, elle n’a été observée jusqu’ici, ni à Terre-Neuve, ni dans les Provinces Atlantiques. L’endroit le plus proche serait les Iles de la Madeleine où elle a été vue une seule fois. Donc une très belle observation.
sans cette photo placée sur le site Aviavis au départ en tant que Pantala flavescens, l’espèce n’aurait probablement jamais été mentionnée pour l’Archipel. La différence réside essentiellement dans les deux ailes postérieures qui ont chacune une tache noire à la base. Le hasard et aussi le fait de garder l’œil ouvert, font parfois bien les choses.
Cordulie ceinturée
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spécimen de l'Arche © Daniel Abraham
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Patrick Hacala
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© Roger Etcheberry
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© Laurent Jackman
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Lake Emerald
Le nom Emerald : « Emeraude », vient de la couleur des yeux et des reflets verdâtres de leur corps.
Somatochlora cingulata Selys
Chaque segment de l’abdomen est cerclé d’un anneau blanc d’où son épithète de cingulata.
55 mm de long et plus
75 mm
du 2 juillet au 7 septembre (dates extrêmes)

Ce n’est que le 24 juillet 1994 qu’un spécimen provenant du Petit Barachois à Langlade a été déposé au Musée. L’espèce était cependant déjà en liste depuis 1981 grâce à un don de Jean Paul Lafitte, confirmé par le Dr. Dave Larson de l’Université de St Jean de Terre-Neuve.

c’est une espèce purement américaine de distribution boréale, mais bien plus commune sur la côte est du Canada que sur la côte ouest. Elle est présente à Terre-Neuve et dans toutes les Provinces Maritimes. Dans l’Archipel elle est présente dans les trois Iles mais plus observée à St-Pierre. Elle n’est jamais abondante et préfère la bordure des plans d’eau.
Depuis la découverte en 2006 de la Cordulie américaine, il faut y regarder à deux fois pour ne pas les confondre en vol. Comme sur les photos ci-jointes, la Cordulie ceinturée présente un petit cercle pâle à l’extrémité de chaque segment de l’abdomen. La Cordulie américaine n’en présente qu’un, situé tout à fait en haut.
Cordulie américaine
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Patrick Hacala
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© Daniel Abraham
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© Nathalie Michel
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© Nathalie Michel
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American Emerald
Voir la Cordulie ceinturée pour la raison de l’appellation « Emerald ».
Cordulia shurtleffii Scudder
Scudder qui a découvert l’espèce, lui a donné le nom de son ami Shurtleff.
45 mm de long et plus
50 mm
du 20 juin au 5 août (dates extrêmes)

d’abord identifié d’après photo le 11 juillet 2006 à Miquelon à l’entrée du Chemin des Bœufs par Roger Etcheberry, un spécimen a été capturé le 25 juin 2017 dans les mêmes lieux. Il n’est pas encore au Musée mais cela ne saurait tarder.

c’est une espèce boréale américaine très répandue dans son milieu. Son aire de distribution touche à peine les Etat-Unis. Elle est commune à Terre-Neuve et dans toutes les Provinces Maritimes. Dans l’Archipel elle a été d’abord observée à Miquelon et à partir de 2017 à St-Pierre. Une photo récente (2017) l’identifie aussi pour Langlade à l’Anse du Gouvernement.
De taille nettement inférieure à la Cordulie ceinturée, son abdomen n’est pas annelé et un peu épaissi à l’extrémité. Il est bon de savoir qu’à Terre-Neuve existe aussi la Cordulie de Walsh (Somatochlora Walshii) commune jusque sur la péninsule de Burin. Elle s’en distingue par la présence de petites taches jaunâtres sur le thorax et sur la base de l’abdomen. Donc il serait bon d’ouvrir l’œil et le bon…
Leste disjoint
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spécimen de l'Arche © Daniel Abraham
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Joël Detcheverry
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© Patrick Hacala
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Common Spreadwing
Qui tient ses ailes étalées quand il se pose contrairement aux autres demoiselles.
Lestes disjunctus Selys
Lestes veut dire voleur vu ses habitudes prédatrices, disjunctus signifie qu’il a été séparé de Lestes sponsa son homologue européen.
30 mm à 35 mm
40 mm
du 27 juillet au 18 septembre (dates extrêmes)

capturé le 6 août 1981 à St-Pierre marais de Ravenel. Espèce confirmée par le Dr. Dave Larson de l’Université de St Jean de Terre-Neuve.

c’est une espèce typiquement nord-américaine et on peut dire qu’elle recouvre tout le continent excepté le Mexique. Elle est abondante à Terre-Neuve et dans les Provinces Maritimes. Dans l’Archipel elle n’est mentionnée que pour St-Pierre ! C’est le début d’une série de lacunes sur la distribution des demoiselles dans les Iles.
a son éclosion vers le début d’août à St-Pierre, il y en a exactement partout. Comme son nom l’anglais l’indique, c’est la seule demoiselle à tenir ses ailes à plat un peu comme les libellules quand elle se pose, d’où la facilité de la différencier des agrions. Cependant il y a parfois des petits malins qui replient leurs ailes au repos. Autres critères d’identification, chez le mâle vu de dos, tout l’abdomen est noir sauf deux anneaux bleus aux extrémités. La femelle, quant à elle a les côtés du thorax presque blancs.
Agrion civil
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spécimen de l'Arche © Daniel Abraham
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© Patrick Boez
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© Laurent Jackman
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© Patrick Boez
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© Laurent Jackman
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© Nathalie Michel
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© Patrick Boez
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Familiar Bluet
Littéralement « Le Bleuet familier ». Bluet en référence à la couleur bleue des mâles.
Enallagma civile Hagen
Enallagma : différent de (faisant probablement référence à Coenagrion) civile : dans le sens de commun, familier
30 à 35 mm
40 mm
du 9 juillet au 7 octobre (dates extrêmes)

Connue depuis 1981, mais spécimen capturé le 9 août 1982 à Langlade sur l’Isthme, en bordure est du marais Olivier. Espèce confirmée par le Dr. Dave Larson de l’Université de St Jean de Terre-Neuve.

Comme ses épithètes l’indiquent c’est l’un des Agrions les plus répandus en Amérique du Nord, jusqu’à la limite septentrionale de la zone boréale. Elle est présente à Terre-Neuve et dans toutes les Provinces Maritimes. Dans l’Archipel, c’est la seule demoiselle qui est mentionnée pour les trois Iles.
Sur cette espèce comme sur la suivante, les points bleus au-dessus de la tête, en face des yeux, sont petits comparativement au groupe de l’Agrion boréal. Chez le mâle, avec le spécimen en main et à l’aide d’une loupe, il est possible d’examiner la structure du dernier segment de l’abdomen qui a la forme ci-dessous. La femelle est brune et noire sans distinctions apparentes.
Agrion enivré
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spécimen de l'Arche © Daniel Abraham
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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Marsh Bluet
Littéralement « Le Bleuet des marécages ». Bluet en référence à la couleur bleue des mâles.
Enallagma ebrium Hagen Enallagma
différent de (faisant probablement référence à Coenagrion), ebrium : en état d’ébriété, peut-être à cause de son vol en zigzag ?
30 à 35 mm
40 mm
du 11 juin au 19 août (dates extrêmes)

capturé le 23 juillet 1981 à St-Pierre, Ravenel, sur la rive nord de l’Étang du Milieu. Espèce confirmée par le Dr. Dave Larson de l’Université de St Jean de Terre-Neuve.

Espèce américaine typiquement boréale, sa distribution méridionale touche à peine la frontière des États-Unis. Elle est présente à Terre-Neuve et dans toutes les Provinces Maritimes. Dans l’Archipel elle n’est mentionnée que pour St-Pierre alors qu’elle doit probablement exister sur les trois Iles. Ses habitudes sont semblables à celles de l’agrion civil et on les retrouve souvent ensemble dans les mêmes milieux
Sur cette espèce comme sur la précédente, les points bleus au dessus de la tête et en face des yeux sont petits, comparativement au groupe de l’Agrion boréal. Chez le mâle, avec le spécimen en main et à l’aide d’une loupe, il est possible d’examiner la structure du dernier segment de l’abdomen qui a une forme échancrée (voir ci-dessous). La femelle est brune et noire sans distinctions apparentes.
Agrion boréal
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spécimen de l'Arche © Daniel Abraham
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Laurent Jackman
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© Patrick Boez
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© Daniel Abraham
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Boreal Bluet
Littéralement « Le Bleuet boréal ». Bluet en référence à la couleur bleue des mâles.
Enallagma boreale Selys
Enallagma : différent de, faisant probablement référence à Coenagrion. boreale : par rapport à sa distribution nordique.
30 à 35 mm
40 mm
du 3 juillet au 14 septembre (dates extrêmes)

capturé le 3 juillet 1982 à St-Pierre Vallée des Sept-Etangs, dans une mare à l’est de l’Etang du Cap. Espèce confirmée par le Dr. Dave Larson de l’Université de St Jean de Terre-Neuve

l’Agrion boréal est une espèce nordique à répartition très vaste en Amérique du nord. Dans la partie septentrionale du Canada, on la retrouve jusque sur le bord de la Baie d’Hudson et au Labrador. Elle est présente à Terre-Neuve et dans toutes les Provinces Maritimes. Dans l’Archipel elle n’est mentionnée que pour St-Pierre ce qui est un manque de données flagrant, puisqu’elle devrait normalement être présente dans les trois Iles.
Dans cette dernière série, les points bleus au-dessus de la tête et entre les yeux sont gros, comparativement au groupe de l’Agrion civil. Chez le mâle, avec le spécimen en main et à l’aide d’une loupe, il est possible d’examiner la structure du dernier segment de l’abdomen qui a la forme ci-dessous. La femelle est brune et noire sans distinctions apparentes.
Agrion porte-coupe américain
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spécimen de l'Arche © Daniel Abraham
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© Patrick Boez
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© Daniel Abraham
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© Daniel Abraham
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© Daniel Abraham
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Northern Bluet
Littéralement « Le Bleuet du nord ». Bluet en référence à la couleur bleue des mâles.
Enallagma annexum Hagen
annexum par rapport à sa récente séparation puisqu’il avait été annexé à une espèce européenne cyathigerum.
30 à 35 mm
40 mm
du 16 juillet au 27 juillet (dates extrêmes)

capturé le 20 juillet 1994 à St-Pierre, mornes du nord de la Ville dans la lande à éricacées.

l’Agrion porte-coupe américain tout comme l’Agrion boréal est une espèce nordique à répartition très vaste en Amérique du nord. Il semble cependant moins documenté et moins commun. Ceci est dû à la confusion taxonomique qui a régné autour de cette espèce. D’abord considérée comme une variété de l’Agrion boréal, on l’a ensuite annexée à l’espèce européenne Enallagma cyathigerum. Ce n’est que récemment qu’on l’a hissée au rang d’espèce distincte. Elle est présente à Terre-Neuve et dans toutes les Provinces Maritimes. Dans l’Archipel elle n’est mentionnée que pour St-Pierre. Des investigations plus poussées permettraient surement de la trouver sur les autres Iles.
L’espèce est pratiquement identique à l’Agrion boréal et même avec la loupe en main la structure du dernier segment est difficilement différentiable de ce dernier. La femelle est brune et noire sans distinctions apparentes. La différence essentielle entre les deux espèces serait une question d’habitat. Dans les Iles, tandis que boreale se tient sur le bord des étangs, annexum aurait comme préférence les trous tourbeux des landes à éricacées. Tout ceci étant une hypothèse personnelle.
Agrion vertical
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© Patrick Boez
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© Daniel Abraham
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© Nathalie Michel
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© Patrick Hacala
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© Patrick Boez
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© Patrick Boez
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© Nathalie Michel
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Eastern Forktail
« forktail » fait allusion au dernier segment de l’abdomen du mâle, qui est fourchu
Ischnura verticalis Say
Ischnura fait allusion à un abdomen étroit, verticalis est plutôt vague, on ne sait pas à quoi cela se réfère exactement.
25 à 30 mm
35 mm
du 16 juin au 1er septembre (dates extrêmes)

capturé pour la première fois le 28 juillet 2014 à Langlade à l’Anse du Gouvernement dans un marais côtier au sud-ouest de la Belle Rivière. Le spécimen n’est pas encore intégré dans la collection du Musée.

espèce typiquement américaine commune aux États-Unis et au Canada mais absente de la partie ouest, d’où son nom anglais de « eastern Forktail ». Elle est présente à Terre-Neuve et dans toutes les Provinces Maritimes. Dans l’Archipel elle est de découverte récente et il a fallu attendre 2017 pour la repérer à St-Pierre où elle est commune dans la vallée de Ravenel. Elle reste encore à découvrir sur Miquelon.
assez spécial, ce petit agrion identifié seulement en 2014. Le mâle ressemble un peu à un Leste si ce n’est son thorax vert-émeraude. La femelle mature, quant à elle, ressemble à un mâle d’Agrion. La particularité de la femelle fait qu’elle revêt deux tonalités de couleurs selon sa maturité. Elle passe d’une couleur orangée à une couleur bleutée uniforme. C’est en fait une très belle espèce, on se demande encore comment elle a pu passer si longtemps inaperçue.

L'alimentation des Odonates adultes

Avant ou après l'amour, se nourrir est un acte essentiel. Quel est donc le menu de notre odonate adulte ?

Tout ce qui vole et qui est plus petit que lui, est bon à satisfaire l'appétit de ce dragon des airs (dragonfly en anglais).

Avec ses six pattes assemblées en corbeille et la rapidité de son vol, tout moucheron ou autre bestiole qui se trouvent sur son chemin se voit voué à une mort rapide. Les mandibules sont proches et la table est dressée en quelques secondes. Contrairement aux oiseaux, nul besoin n'est de rapporter la becquée à ses petits.

On s'imagine souvent, quand une libellule nous serre d'un peu trop près, qu'elle nous en veut ou même qu'elle va nous attaquer...

En nous frayant un chemin dans les hautes herbes où dans la « brousse », nous dérangeons une myriade d'insectes comme les moucherons ou les moustiques au grand plaisir de madame libellule qui nous colle de près pour profiter de cette aubaine en remplissant son panier.

En fait elle s'approche de nous non pas pour nous piquer comme je l'ai souvent entendu dire, mais pour nous éviter de nous faire piquer.

Les quelques photos qui suivent vous donneront une idée de la diversité faunistique qui agrémente le plat quotidien de nos libellules.

Après avoir visionné toutes les fiches précédentes, c’est à vous maintenant d’identifier les acteurs de ces scènes de chasse.

1 © Laurent Jackman2 © Patrick Boez3 © Laurent Jackman4 © Laurent Jackman5 © Patrick Boez6 © Patrick Boez

Identification des espèces photographiées:

  1. Aeschne porte-crosses
  2. Agrion enivré
  3. Enallagma non-défini
  4. Cordulie, probablement américaine
  5. Agrion vertical
  6. Cordulie ceinturée

La reproduction chez les Odonates

Les odonates ont une manière de s'accoupler des plus bizarres.

Si les femelles ont le sexe placé au bon endroit, c'est à dire à l'extrémité de l'abdomen, comme la plupart des insectes, les mâles font exception à la règle. Allez donc savoir pourquoi, leur organe sexuel est situé à la base de l’abdomen c'est-à-dire presque au niveau des ailes.

La femelle doit donc faire un demi-cercle complet avec son abdomen pour aller chercher le sperme qui fécondera ses œufs.

Quand on sait que beaucoup d'espèces de libellules et surtout de demoiselles se ressemblent, pour s'assurer d'avoir affaire avec la bonne personne, la structure du cou des femelles est différente selon les espèces. Tout ceci en accord avec celle de l'extrémité de l'abdomen du mâle.

Récapitulons. Une femelle rencontre un mâle supposément de la même espèce. Celui-ci la prend d'abord par le cou et si la structure de l'extrémité de son abdomen correspond à la structure de sa future conjointe, le miracle se produit, comme l’action d’une clef dans une serrure.

Tout d'abord, la femelle doit aller chercher le sperme comme expliqué précédemment, c’est toute une prouesse de contorsionniste. Le résultat forme une figure dite en en forme de cœur, pour ceux qui ont l'imagination fertile.

Ensuite, le monsieur se promène avec la madame autour du cou et l'incite à aller pondre ses œufs sur ou sous les plantes aquatiques.

Quelle belle histoire d'amour n'est-ce pas ?

Ici encore, pour tester vos connaissances des fiches précédentes, c’est à vous maintenant d’identifier les acteurs de ces scènes érotiques. 

1 © Laurent Jackman2 © Patrick Boez3 © Laurent Jackman4 © Laurent Jackman5 © Laurent Jackman6 © Patrick Boez7 © Joël Detcheverry8 © Patrick Boez9 © Joël Detcheverry10 © Patrick Boez

Identification des espèces photographiées:

  1. Aeschne porte-crosses
  2. Aeschne porte-crosses
  3. Aeschne des pénombres
  4. Agrion boréal
  5. Agrion boréal
  6. Agrion vertical
  7. Leste disjoint
  8. Leste disjoint
  9. Cordulie ceinturée
  10. Sympetrum noir

Remerciements aux photographes locaux pour leurs précieuses contributions (par ordre alphabétique) :

ABRAHAM Daniel
BOEZ Patrick
DETCHEVERRRY Joël
ETCHEBERRY Roger
HACALA Patrick
JACKMAN Laurent
LANGLOIS Robert
MICHEL Nathalie